Le travail
Texte : M. Tran
Illustration : Gabi
Le travail, quel chantier !
En ces temps incertains où les cartes sont sans cesse redistribuées, en ce moment de fête du travail où les travailleurs ne sont pas particulièrement à la fête, mais chaque jour davantage inquiets et précarisés, les « nouvelles » propositions fusent de toutes parts, moins originales les unes que les autres et toujours aussi opaques.
Après la journée de solidarité post-mortem (cf canicule 2003) en faveur des personnes âgées, qui a donné quoi, on se le demande, à part peut-être (sans doute) davantage d’argent du côté du pognon, on nous en propose (impose?) une deuxième. Je dis bien deuxième, car ça ne sera sans doute pas la dernière.
Alors allons-y carrément et arrêtons l’hypocrisie : pourquoi ne pas supprimer la fête du travail et qu’on n’en parle plus. Et qu’on nous dise clairement où va l’argent, au lieu de nous parler de dette nationale et d’effort social.
On nous parle aussi de travailler plus longtemps, même si au-delà de 50 ans les business men nous considèrent has been. N’est-ce pas juste un moyen de moins financer les retraîtes ?
Par contre, on nous parle encore peu de télé-travail, à cette époque où Internet est roi et les rapports entre les gens de plus en plus distants, y compris au travail.
Ca permettrait de désengorger les villes, toujours plus surpeuplées et polluées.
Mais non, suis-je bête, comment nous vendraient-ils leurs voitures électriques soit disant moins polluantes qu’ils vont bientôt nous faire bouffer tant ils en font la publicité. Entre la destruction des anciens véhicules, la construction des nouveaux et les batteries électriques, c’est vrai qu’on doit y gagner, question pollution (ou qu’ils doivent y gagner, question pognon?)
Et puis, le télé-travail, ça n’aide pas à avoir ses ouailles à l’oeil.
Alors, comme on dit aux salariés en leur balançant quelques miettes lors de meetings aseptisés où toute question est déconseillée :
« Bravo et encore merci ! »
Ca mange pas de pain !
100 % d’accord avec toi Tran. Bravo pour cet édito coup de gueule, le sujet du mois méritait bien ça !