La boîte
Texte : M. Tran
Illustration : Val
On l’ouvre ou on la ferme ?
En général, on commence en ouvrant sa boîte mail, éventuellement une boîte d’allumettes pour faire chauffer son café ou allumer sa clope, sa boîte aux lettres une fois par jour ;
plus subtil, sa boîte à malices, comme Canal Plus moquant Johnny et sa boîte à coucou ou TF1, la seule véritable boîte à cons ;
et bien d’autres choses encore, pour peu qu’on dispose d’un ouvre-boîtes.
On peut aussi indifféremment les ouvrir ou les fermer, ses boîtes à chaussures, sa boîte à bijoux, les boîtes de nuit en fonction des horaires, sa boîte à outils ou encore une fois sa boîte mail, pour la boîte dans laquelle on travaille ;
mais là, on se retrouve dans le rôle du contenu de la boîte, manipulé et peut-être englouti, comme des sardines serrées dans l’open-space (!), à sans arrêt se faire mettre en boîte.
On en vient à la fermeture de la boîte, plus assez rentable ou devenue inutile, oubliée et obsolète.
Remarquez, c’est toujours mieux que de finir enfermé ou disséminé dans plein de petites boîtes par le sérial killer du coin en tant que victime, ou par le KGB en tant qu’opposant renvoyé dans sa famille dans plein de petits cercueils.
Moralité, il est parfois difficile de savoir s’il vaut mieux l’ouvrir ou la fermer, on essaie juste de continuer à se battre en se la jouant boxe to box sans jamais vraiment s’en sortir (et encore moins de sa boîte crânienne), en se rendant compte qu’on a ouvert une boîte de Pandore qui nous fera finir entre quatre planches dans une grande boîte, ou en cendres dans une plus petite, pour voir surgir, un peu q’on n’ait pas de bol, le diable de sa boîte.