L’école est finie
Texte : Gabi
Illustration : Gabi
Sous les branches d’un grand tilleul,
Au milieu de la cour déserte,
Le banc de fer s’ennuie tout seul.
Parfois un couple d’hirondelles,
Poussant de petits cris stridents,
Virevolte au ras de la marelle.
Une bourrasque de vent chaud
S’amuse à faire tourbillonner
De la poussière sous le préau.
Sur la pendule du couloir,
Que personne ne vient remonter,
Il est toujours onze heures et quart.
Au garde-à-vous et face à face,
Les porte-manteaux bien alignés
Semblent garder l’entrée des classes.
Les tableaux noirs sont effacés
Et n’ont pour toute compagnie
Que chaises et pupitres muets.
Chaque mur de l’école attend,
Plongé dans une même torpeur,
Le jour du retour des enfants.