Tous à poils
Texte : M. Tran
Illustration : Gabi
Landru était un hipster,
Un séducteur de première,
Et celles qui le trouvaient au poil
Ont toutes fini dans un grand poêle.
Le poil peut faire jeune ou faire vieux,
Sa variété est infinie,
Du roi à la barbe fleurie
A celui à la barbe bleue.
La barbe blanche du Père Noël
M’a toujours filé sous le nez,
Comme tous ces dieux dans les étoiles
Qui existent juste pour nous barber.
Le poil, c’est Dali en duo
Avec Hercule Poirot,
Une jolie pin-up aux longs cils
Avec un homme à gros sourcils,
Les cheveux blonds de Marilyn
Pour la mettre en lumière,
La barbe drue de Jacques Mesrine
Pour se cacher derrière,
La moustache de Charlie
Qui se dandine et qui frémit.
A la mort de tous les poilus,
Seul l’épiderme a survécu,
Le poil n’est jamais anodin,
Qu’il soit aux pattes ou dans la main,
De la femme à barbe au calvaire
Des femmes rasées pendant la guerre.
Il est à tout individu,
On dit à poil quand on est nu,
Le fantasme est dans son histoire
Et la moustache son étendard,
Sauf une, que l’on ne voit plus guère,
C’est celle à la Adolf Hitler.
M. Tran