Le flip
Texte : 537718
Dessin : Bébert
Vas-y ! ils m’ont fait flipper, tsé
l’aut’ fois, je descends du bus avec mon grand manteau et ma besace en bandoulière, je marche vers la boutique, tranquille, en regardant la ville qui se réveille… lasai le type…
Devant moi y’avait deux gaziers, mi punkash/mi sdf, qui marchaient. Au bout de quelques minutes sur ce bout de trottoir, ils se sont arrêtés net et se sont retournés en m’insultant copieusement dans un espagnol argoté, en me demandant un truc***, les yeux injectés de sang et le couteau à cran d’arrêt ouvert et bien serré dans le poing – j’ai toujours pas compris ce qu’ils voulaient ces deux types…. la loose.
Du coup, vu qu’ils s’approchaient un peu trop avec les clébards aux dents saillantes et à la bave abondante j’ai pris mon air innocent, j’ai fait viteuf un sourire et je me suis cassé… d’abord tranquillou…
C’est en sentant sur ma nuque le souffle putride de ces deux mercenaires sanguinaires évadés d’un film de série B mexicain, et la moiteur baveuse de leurs clebs sur mes mollets, que j’ai décidé (dans le calme) d’accélérer le pas… mais plus j’accélérais et plus les mecs augmentaient la cadence en me traitant de noms d’oiseaux divers et variés.
Quand le plus teigneux a couru derrière moi en brandissant sa machette, j’ai commencé à me dire que ça devenait inquiétant, alors j’ai décidé de sauter sur les berges du fleuve – seulement voilà, les deux mecs ont aussi sauté !!!
Wow la vache !!!! me voilà bien avec ces deux malades qui me courent au cul en plein mois de février, dans un fleuve qui passe au beau milieu d’une ville moyenne du nord de l’Espagne. Mon pouls est passé en quelques minutes de 60 à 100 (oui, je sais, c’est peu mais je suis d’un courage exemplaire) – Même pas peur !!!
Un peu plus loin, il y avait un pont, alors j’ai couru – je ne suis pas de nature sportive, donc je cours lentement mais les deux blaireaux n’ont pas réussi à me rattraper, ce qui m’a rassuré – et je me suis réfugié sous le pont, légèrement essoufflé mais pas du tout terrorisé…. J’ai repris quelques secondes mon souffle et mes esprits et je suis sorti de sous le pont et j’ai fait face aux deux gars qui, couteau à cran d’arrêt, machette à la main et chiens en laisse tenus très courts, m’attendaient pour me faire la peau !
Alors, je leur ai pété la gueule à ces deux cons, non mais ! Faut pas me faire chier, moi ! Je me laisse pas emmerder par deux mercenaires à la con qui veulent me piquer mon téléphone portable !!!
*** jusqu’à ce symbole les faits rapportés ici sont réels
537718 (aussi connu sous le nom de Batman)
Holala j’ai vraiment eu peur qu’ils te fassent mal ces deux méchants là !! J’ai senti l’adrénaline m’envahir jusqu’aux trous d’ mes chaussettes !!……Non, j’déconne, tu m’as bien fait rire, cimer Batman !!
Héhé 😉 merci Malika
La prochaine fois je leur offrirai une bière, ça devrait les détendre !!
ben ouais, tu connais surement ce fameux proverbe berrichon des années 80 :
Aie toujours une tite binouze dans ta besace,
pour eul’keupon qui passe,
sinon….gare à ta tignasse !!
hahahaha